Pinocchio

Geppetto, un menuisier pauvre, décide de tailler un pantin de bois dans la bûche que lui a donnée Maître Cerise. Aussitôt, le pantin se met à vivre et devient pour le vieil homme le fils qu’il n’a jamais eu. Or Pinocchio, ainsi l’a-t-il appelé, n’en fait qu’à sa tête. Têtu, désobéissant mais aussi très naïf, il passe par toutes sortes d’épreuves plus ou moins terrifiantes qui l’aideront à grandir et à devenir, finalement, un vrai petit garçon.

Imaginée par l’auteur italien Carlo Collodi à la fin du 19^e siècle, cette histoire a fait l’objet de multiples adaptations sous formes d’albums illustrés, de feuilletons télévisés, de dessins animés, de films en prise de vue réelles… Popularisé principalement par la version animée qu’en ont donnée les studios Disney en 1940, ce conte fait ici l’objet d’une adaptation moins édulcorée et assez proche de la version originale, nettement plus sombre. Aussi en recommandons-nous la vision à des enfants un peu plus âgés que le public auquel se destinent habituellement les aventures du célèbre pantin de bois.
Tourné en prises de vue réelles, le Pinocchio de Matteo Garrone allie réalisme — à travers une superbe reconstitution de l’Italie pauvre du 19^e siècle—, esthétique — avec une photographie relevant d’une approche presque picturale (impressionnisme, clair-obscur…) — et fantastique, essentiellement par la confection de maquillages particulièrement travaillés  et réussis. Profondément original, le film sera entre autres l’occasion de  commenter le travail d’adaptation, d’en apprécier les qualités plastiques, ou encore d’aborder la question de la morale en mettant en relation les valeurs que défend le conte et celles qui sont mises en avant dans l’éducation que les enfants reçoivent aujourd’hui.